mardi 6 août 2013

Juillet le plus froid depuis 50 ans

Malgré ce que l’on pourrait croire en pointant le bout de son nez dehors en ce moment, non, il ne fait pas plus froid que d’habitude cet hiver. Du moins, pas en juillet, qui a vu ses températures moyennes entrer dans les normales de saison.

Toutefois, il y a bien eu quelques variations dans les températures minimales et maximales enregistrées le mois dernier. En effet, selon le bureau d’études climatologiques de Météo France Réunion, les températures minimales du mois de juillet étaient en-dessous de la normale saisonnière de 0,6°C, quand les températures maximales enregistrées, elles, étaient supérieures à la normale de 0,8°C.

"Ces températures ne sont pas exceptionnelles, même si le mois de juillet a été globalement frais selon les minimales. Mais les moyennes ont été pratiquement normales, avec les écarts qui se compensent", fait remarquer Dominique Schueller du bureau des études climatologiques de Météo France.

Plus d’écart donc, entre les températures les plus fraîches et les plus chaudes de juillet, mais pas de record battu, si ce n’est celui de la sécheresse. Le mois qui vient de s’écouler a été le plus sec depuis 50 ans, avec 60% de précipitations de moins que la normale.

Les températures les plus basses jusqu’à maintenant ont été enregistrées autour du 20 juillet : à cette date, on relevait -0,7°C au gîte de Bellecombe, -0,9°C à la Plaine-des-Cafres, ou encore 2,7°C à Cilaos.

Quant à ce début de mois d’août, il est globalement plus frais dans les minimales, par rapport aux normales saisonnières. Le vent de sud qui a soufflé sur l’île ces derniers jours n’arrangeant rien, puisque rappelons-le, il ne fait qu’augmenter la sensation de froid ressentie.

Source: Clicanoo

samedi 29 juin 2013

Grand plantain ou Plantago Major

428px-Grote_weegbree_bloeiwijze_Plantago_major_subsp._majorLes grands plantains ou Plantago Major sont des mauvaises herbes faciles à trouver. Originaires d'Europe ou retrouve désormais cette plante partout dans le monde et donc à la Réunion.


Quelle utilisation?

- Les graines du grand plantain, qui doivent être récoltées bien mûres, par temps sec et séchées rapidement au soleil ou à four tiède pour éviter le brunissement, font les délices des oiseaux de compagnie.

 

a34f1fa90826211bc1f76743cdb4f60cCette plante possède surtout des vertus thérapeutiques. Le grand plantain est un excellent dépuratif, diurétique, hémostatique, anti-allergique, anti-inflammatoire respiratoire.

On peut l'utiliser en  infusion, cataplasme, jus, huile essentielle... Elle est très efficace contre les maux suivants:

- L'acné est une maladie inflammatoire de la peau qui est causée par un blocage de la sécrétion d'huile à l'intérieur du pore qui crée un environnement idéal pour le développement des bactéries de la peau. Pour ceux qui souffre de cette maladie le Grand plantain peut vous aider.

Illustration_Plantago_major0_cleanLa constipation: là encore le grand plantain est efficace puisque ses graines sont riches en fibres insolubles et sont d'excellents laxatifs. 

Les hémorroïdes peuvent être extrêmement douloureuses et peuvent avoir plusieurs causes possibles. Une pommade faite en utilisant le grand plantain, ou le jus de fruits frais, peut être utilisé localement pour apaiser et aider à guérir les hémorroïdes.

L'eczéma est une affection cutanée qui inclut des démangeaisons, une inflammation et une desquamation de la peau. Certaines causes incluent une variété d'allergies à des substances alimentaires ou à cause de produits cosmétiques, vu qu'il est  un anti-inflammatoire, le grand plantain est également efficace contre les démangeaisons causées par l'eczéma. 

Le grand Plantain est également connu pour ses effets anticoagulants puissants, et ne doit jamais être prise par les personnes sujettes à des caillots sanguins ou qui prennent des médicaments anticoagulants.

 

Attention: Des réactions allergiques sont possibles avec n'importe quelle plante, donc il faut toujours consulter votre médecin avant de l'utiliser.

 

Source: Wikipédia,

vendredi 31 mai 2013

La violence à Bourbon au XVIIIème siècle

Pour plus d'information sur le sujet, consulter le livre Histoire d'une Renommée, Prosper Eve,

La violence des gens libres et de l’État

La violence n'est pas l'apanage des seuls esclaves. Si certains réfléchissent avant de malmener leurs esclaves ce n'est pas le cas de tout le monde. Les maitres violents sont les gros propriétaires c'est à dire avec plus de 50 esclaves. Les maitres qui ont un faible pouvoir d'investissement ont besoin de leurs esclaves, ils les exploitent sous une poigne de fer de peur qu'ils ne deviennent des marrons.

Antoine Bouchet qui est un observateur impitoyable cite dans son mémoire, 9 cas de maitres cruels sur 68, à savoir 11.7%, il ne dit pas ce que les maitres sont capable de faire aux esclaves, toutefois les expressions telle que "dernières cruautés pour ces noirs" est loin d'être rassurant. Les autres exemples sont plus explicites, ils les font travailler nuit et jour et les laisse mourir de faim.

Etienne Baillif et Gabrielle Bellon ont atteint le summum de l'horreur, les maltraitant à outrance et sans raisons, sans pitié. Ses esclaves viennent tout le temps se plaindre avec un bras ou une tête cassée (à coup de fusil). ils les menace de les tuer. Gabrielle Bellon quand à elle "est une femme d'une cruauté pire que celles des barbares à l'égard de ses noirs", elle fait mourir 2 ou 3 esclaves par les coups et la faim, voulant exiger d'eux plus que la force humaine ne peut le permettre. Voici les châtiments des garçons, ils leur mettent une plaque de fer sur la bouche qui pendent de l'une à l'autre oreille, à laquelle est attachée par le milieu un autre morceau de fer, de même longueur que la bouche qui leur entre jusqu'à la langue. Autre châtiment utilisé: l'esclave est attachée à un pilon et doit piler le riz, ils restent sans manger pendant 3 jours. Elle utilise un cadenas à secret. Certaines des femmes esclaves qu'elles soient mariées ou non étaient brulée, souvent elles en mourraient. Elle a même laissé manger un petit garçon de ses noirs aux cochons.

Miral informe le gouverneur Milus en 1819 qu'un nommé Bellerive Laravine habitant dans hauts de Saint Pierre a raffiné la cruauté en inventant un collier d'une forme barbare pour punir les esclaves, il a modifié le collier de Madame Bellon, la plaque de fer est plus petite devant, il a fait percé deux trous pour faire évacuer la salive.

mercredi 29 mai 2013

Madame Desbassayns, qui était-elle vraiment?








Tout d’abord, voyons dans un premier temps sa biographie, le contexte politique et économique dans lequel elle a vécu avant d’aborder la personnalité de ce personnage considéré comme controversé.






Marie Anne Thérèse Ombline Desbassyns, née Gonneau-Montbrun, connue sous le nom de Madame Desbassayns est une grande propriétaire foncière de l’île de la Réunion, née le 3 Juillet 1755 à Saint Paul est morte le 4 Février 1846. Considérée comme l’un des personnages les plus célèbres de l’histoire de la Réunion car elle possédait les plus grandes fortunes de l’île, surtout après la mort de son mari Henri Paulin Desbassayns.


Madame Desbassayns vient d’une famille riche, une « femme bien née ». Sa mère décédée en couches, elle grandit à la Réunion plus précisément à Bellemène et le Guillaume dans les hauts de Saint Paul, elle reçoit une éducation rudimentaire au Juvénat des frères des écoles chrétiennes, elle sait lire et écrire.




En 1770, elle épouse en l’Eglise de Saint Paul, Henri Paul Panon, dit Desbassayns, elle a alors 15 ans. Son mari a 23 ans de plus qu’elle, il lui donnera 9 enfants.  Son mari est un homme d’affaires, il réussit à rassembler des capitaux à Bourbon, en métropole et à Boston, où il écoule son coton. A sa mort le 11 octobre 1800, sa femme se retrouve à la tête de plus 400 esclaves et d’un patrimoine très étendu.  Après la mort de son mari, elle dirige l’empire foncier et immobilier de la famille.

La Chapelle Pointue


 



Elle est d’une grande moralité et d’une ferveur chrétienne, en 1842 elle fait construire la Chapelle Pointue qui servait à sa famille et ses serviteurs.





Ses propriétés correspondaient à une centaine d’hectares d’exploitation, celui de Saint Paul, du Bernica et de Saint Gilles les Hauts. Elle gère le patrimoine familiale avec fermeté, elle apparait alors comme une femme travailleuse et organisée. Son travail a été bénéfique pour l’économie réunionnaise. Elle a contribué à la construction des usines sucrières.


Outre les succès financiers qu’elle connait, on dit d’elle, que c’est une femme avec un « cœur charitable » (Archives de Bourbon). Dans sa maison de Saint Gilles-les-Hauts, elle accueille tous ceux qui, sont malades, ont besoin de soins et d’air pur pour recouvrer la santé. Avant 1810, elle recueille les officiers anglais faits prisonniers. Puis, elle héberge, à Saint Gilles-les-Hauts, les officiers français à leur tour capturés et reçoit en remerciement, sous la Restauration le titre de « seconde Providence », décerné par le gouverneur de l’île.


Elle s’entoure  des meilleurs scientifiques pour combler le retard technologique avec la métropole. Elle veut mettre au point des méthodes efficaces et peu coûteuse de fabrication du sucre. De plus, elle fait construire un navire de haute mer, à vapeur, la Cornélie. Ce navire assure le transport de marchandises et des passagers entre Saint-Denis et Saint Paul en quelques heures, avant cela durait un jour et demi.


En ce qui concerne la gestion des grandes exploitations, elle est l’égale des hommes. De plus, elle est hospitalière et reçoit très bien ses convives. Seules les personnalités sont reçues à sa table, officiers, gouverneurs, nobles, voyageur de marque de passage ou membres du clergé.


Voici donc un aperçu de sa demeure :


 


Ce personnage est controversé car elle est considérée comme  une « cruelle esclavagiste », certes pour elle l’esclavagisme se révèle nécessaire. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque l’esclavage est autorisé et acceptée par la loi. Madame Desbassayns représente pour la mémoire collective réunionnaise, l’univers des maitres qui fondent leur richesse sur l’exploitation des esclaves, mais sans doute ne faut il pas oublier le contexte de sa naissance, à savoir qu’elle est née dans une société où l’esclavage existait déjà. (Consulter le livre Il était une fois Madame Desbassayns, Samlong).


Comment Madame Desbassayns se comporte t-elle avec ses esclaves ?


On sait qu’une nourrice de « type cafre » s’est occupée d’elle durant toute sa vie, elle se prénommait Madeline. Le portrait de Madame Desbassyns montre des facettes différentes de sa personnalité. D’une part, elle est tolérante, elle permet aux esclaves « d’aller retrouver leurs femmes à l’autre bout de la propriété » à condition qu’ils soient présents le lendemain au travail. Elle autorise après la récolte, le ramassage des épis égarés. Elle se préoccupe de la nutrition de ses esclaves en les nourrissant avec du manioc, du maïs et quelques fois du riz.


Malgré ses actes de générosité et de bonté, elle a néanmoins des aspects plus négatifs dans sa personnalité. Elle ne se laisse pas dominer, et grâce au code noir, elle a le droit de punir sévèrement ses esclaves. Comment cela se manifeste-t-il ? « Les châtiments pour ces vols étaient les coups de fouet à lanière de cuir, la mise au fer, mais aussi la corvée du dimanche qui était le jour de repos et la flagellation ». (citation J François Sam-Long)


Les sanctions sont plus strictes en fonction des erreurs commises, encore une fois, les tortures et les mutilations ne sont pas interdites par le code noir. Parmi les punitions, en voici quelques exemples : la mise au bloc. Les esclaves étaient enchainés debout aux anneaux des oubliettes sans manger et sans boire. Elle pouvait les mettre sur l’argamasse à la vue de tous.


Réflexion personnelle sur ce personnage controversé J


Dans un premier temps, il faut revoir la définition du mot esclave, selon le dictionnaire, un esclave est celui qui est sous l’autorité absolue d’un maitre, c’est un serviteur. Dans le cas de Madame Desbassayns, non seulement ses esclaves représente une main d’œuvre gratuite, quoique pas si gratuite que ça car il faut les nourrir, les soigner, les loger. C’est le système en place qui est la cause de l’esclavage ainsi que la représentation qu’ont les grands propriétaires de ce système. Nous l’avons bien compris, Madame Desbassayns œuvre pour que son entreprise soit florissante, elle devient un personnage très important de l’époque, elle a compris que pour rentabiliser et faire du profit il faut réduire les coûts, investir comme nous l’avons vu précédemment en s’informant des nouveautés, des innovations pour tirer sa grande entreprise vers le haut. Elle sait aussi que si ses esclaves sont bien nourris, ils seront d’autant plus efficaces à leurs tâches, et par là même la productivité augmentera. Madame Desbassayns a su se faire respecter de ses esclaves, en montrant qu’elle est sans pitié dans ses punitions. De ce fait, les autres esclaves témoins de ses punitions seraient peut être refreiné dans leur désir de vengeance (en s’enfuyant, en pillant, ou tuant..). On sait aussi que Madame Desbassyns possèdent plusieurs centaines d’esclaves et qu’en termes de nombre ils sont plus nombreux que les maitres, ils auraient très bien pu s’unir et se révolter contre elle et contre les maitres.


 On peut imaginer que Madame Desbassayns a forgé son caractère en étant à la fois aimante, conciliante mais aussi parfois cruelle, sans pitié et obstinée. Quoi qu’il en soit chacun peut faire sa propre opinion de ce personnage à la fois hors du commun, mystérieux. Ses sentiments à l’égard de ses esclaves sont flous, cette anecdote nous donnera plus d’éléments sur les relations qu’elle entretenait avec ses esclaves. « Son gendre s’exclame en regardant les Noirs travailler « Regardez-les, ils arrachent les mauvaises herbes, bêchent, ensemencent. Ils le font parce qu’ils vous aiment », elle répond : «  Ils m’aiment ou ils me craignent ? Peut-on savoir ? ».